Café littéraire du Mercredi 20 avril 2016 Institut du Monde Arabe - Paris Le jardin révèle l’état d’âme de la société. Sans en être une image fidèle, il nous en dit long sur les perceptions et les aspirations qui l’habitent. Et ce n’est pas pour rien qu’il est devenu, dans le monothéisme, symbole de l’au-delà , gros de promesses mirifiques. Il n’est pas jusqu’aux élucubrations des théologiens qui ne nous éclairent sur les attentes des individus, à qui ils ne cessent de promettre les plus grands plaisirs. Car il faut, pour attirer le fidèle, faire entrevoir les rétributions futures, et pourquoi pas les plaisirs interdits sur terre ? A l’inverse, le jardin princier ou royal doit rivaliser avec son double imaginé et promis. C'est le paradis sur terre tel que nous le révèlent les manuels d’érotologie. Notamment Le Jardin parfumé du cheikh Nefzâouî qui pousse aux limites extrêmes ce que la religion autorise. Le Jardin parfumé c’est le manuel érotique arabe. Si ce livre procure toutes les recettes aphrodisiaques du monde, s’il dévoile les corps et les décline en d’innombrables postures, c’est parce que le Cheikh Nefzaoui veut livrer le secret de l’univers : le jardin parfumé, c’est le paradis et le paradis, c’est le corps des femmes. Sylvette Larzul, professeure agrégée honoraire, auteure notamment de : Les traductions françaises des « Mille et une nuits ». Étude des versions Galland, Trébutien et Mardrus, Paris...
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